Là où le bât blesse : quand on croit que la ‘quantité’ de messes ‘payées’ fera la différence. Il y a ici danger de dérapage. On sait que la Basilique Saint-Pierre de Rome fut construite à coup de ‘vente’ d’ «indulgences», alors qu’on promettait le salut à ceux qui le payaient chèrement. On allait même jusqu’à y mettre des ‘degrés’ selon le montant offert… Comme s’il y avait des places «V.I.P.» au Ciel… Pourtant, dans le monde divin et spirituel, rien ne se calcule. Le salut est tout à fait gratuit. Il nous est offert gracieusement par Jésus Christ. On n’a qu’à accueillir avec reconnaissance. Et, pensons-y… une personne qui, par exemple, serait morte seule sur la rue, à qui personne ne pense, pour qui aucune messe n’est jamais offerte, pourrait ‘pourrir’ dans le Purgatoire infiniment plus longtemps qu’un millionnaire pour qui on aurait les moyens d’offrir des centaines d’intentions de messes? Trouvez-vous cela évangélique, juste et plein d’Amour? Je le redis : une messe a une valeur infinie. Personnellement, cela me fait du bien d’offrir régulièrement des messes pour mes proches parents, surtout lors d’anniversaires spéciaux. Parce que je suis heureux que le nom de mes bien-aimés soit ainsi entendu au sein de l’Église célébrante; c’est important de ‘faire mémoire’. Et parce que c’est une ultime façon de leur dire ‘Je t’aime’ tout en aidant financièrement l’Église (qu’ils ont profondément aimée) dans sa mission. Oui, mais…
Attention, notre Dieu n’est pas un comptable. Il ne mettra pas cela dans son Grand Livre jusqu’à ce que mes parents ou mon frère aient reçu de ma part la ‘caution’ demandée pour sortir de ‘prison’. Non. Et si ceux-ci sont déjà en Ciel? Cela fait-il des messes et de l’argent gaspillés? Bien sûr que non. On n’a jamais trop d’amour partagé, dans le domaine chrétien. Alors quoi? Je crois de toutes mes forces que cette offrande spirituelle contribue au salut et au soulagement de toutes les âmes en Purgatoire, particulièrement les plus oubliées et délaissées, et plus : cela bénéficie à toutes les âmes sur terre –en solidarité d’Église ou non- qui ont tellement besoin de cet amour que je déverse en faisant ce partage fraternel et spirituel de tout mon cœur. J’en conclus là aussi que je suis le premier bénéficiaire de ce ‘sacrifice saint’.
En somme, comme dans tous les domaines de la foi chrétienne, il faut encore et encore évangéliser et purifier nos manières de penser et de faire pour qu’elles correspondent vraiment à l’esprit de ce que le Seigneur désire dans sa sainte volonté. Soyons attentifs au sens de ce que nous accomplissons. Notre témoignage en sera d’autant plus pertinent aux yeux des gens.