Avec l’équipe des mandatés par l’évêque, missionnent des gens élus par l’assemblée des paroissiens, et que nous appelons les marguillières et marguilliers. Nous trouvons obligatoirement dans les paroisses du Québec un Conseil de Fabrique, dont le curé est Président, d’office. En effet, dans notre province, une paroisse est de facto une corporation à but non lucratif assujettie à la Loi civile québécoise qui la concerne spécifiquement. Il s’agit donc d’un organe constitué de bénévoles qui administrent les biens de la communauté, cela, totalement au service de la vie pastorale. Six marguilliers (hommes et femmes majeurs et demeurant sur le territoire de la paroisse) servent ainsi, et dans les règles, très précises (comme la nécessité d’avoir au moins deux signataires approuvés pour les chèques émis). Si l’argent est le ‘nerf de la guerre’, comme le dit l’expression connue, l’argent est aussi le nerf de l’amour évangélique incarné concrètement dans l’Église locale. Le curé peut, à sa discrétion, faire certaines dépenses pour le ministère, mais la plupart des dépenses doivent être approuvées par le Conseil de Fabrique. Rien n’est infaillible, mais cette structure nous protège adéquatement des fraudes et autres malversions possibles.
Ajoutons que, comme dans de plus en plus de paroisses –dans le but de libérer le pasteur pour sa tâche spécifique- dans ‘Bienheureux François-de-Laval’ nous avons le privilège d’avoir depuis septembre un ‘Président d’Assemblée de Fabrique’ mandaté par l’évêque, qui, entre autres actions, anime les rencontres mensuelles, les élections annuelles, et œuvre dans différentes démarches comme le bilan de santé de nos finances et de nos bâtiments, lancé récemment. De plus, dans notre Conseil s’impliquent un secrétaire et un trésorier (lui-même appuyé dans sa tâche par une personne habilité à le seconder), qui ne sont pas marguilliers (donc nommés et non élus), un atout supplémentaire pour une excellente gestion. Dans mes quelques décennies comme curé, j’ai toujours apprécié mes Conseils de marguilliers et leur souci de la communauté. Ils mettent généreusement à votre service leurs talents diversifiés, sans compter les heures, et aiment leurs églises comme leur propre maison.
En terminant, mentionnons l’importance d’autres personnes à notre service, employées par la Fabrique: notre concierge Jean-Pierre T. (de plus en plus rares, les paroisses qui ont le privilège d’en avoir un! En plus de l’entretien quotidien, JPT s’occupe aussi de la location de la salle St-Gilles; à Saint-Louis, Maxime s’acquitte, avec diligence, de cette tâche) et notre secrétaire, Sylvie C. Celle-ci fait beaucoup plus que du travail de secrétariat comme tel (p.ex. émettre des certificats, entrée des données informatiques…). J’ai toujours considéré nos secrétaires en paroisse comme des ‘premières répondantes’, qui ont une tâche tellement importante et précieuse : celle de l’accueil, en présentiel, par téléphone et par courriel. Elles sont souvent le premier contact que les gens ont avec notre organisation, ce qui les amène d’ailleurs à faire beaucoup d’écoute. L’empathie est une valeur primordiale dans ce métier. Connaissant tous les rouages de la vie d’une paroisse, et en lien avec l’équipe des mandatés ainsi que beaucoup de personnes impliquées, les secrétaires se trouvent au carrefour des activités. Mieux que quiconque, elles savent à qui transmettre telle ou telle demande qu’elles reçoivent, pour un service adéquat et une coordination efficace. Ce n’est pas mince tâche dans une paroisse dynamique comme la nôtre! Dans le même cercle que les marguilliers, autour des mandatés et employés, nous trouvons aussi le Conseil de pastorale paroissiale qui œuvre en synergie avec tous. Ce sera le propos de notre prochain article.