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Connaissons-nous la structure d’une paroisse catholique? La place des mandatés? Le rôle des marguilliers ou d’un Conseil de Pastorale? Ce sera notre propos dans les semaines qui viennent. N’oublions pas, dans notre portrait, qu’une paroisse fait partie d’un diocèse qui, lui, fait partie de l’Église universelle (ce mot étant synonyme de ‘catholique’). Nous sommes donc, en quelque sorte, une ‘portion’ d’Église ayant pignon sur rue, la visibilité de l’Église universelle dans un coin de pays donné.

  • Imaginons non pas une pyramide (comme avant Vatican II), mais un ensemble de cercles concentriques, du plus petit au plus grand. Au centre, comme le noyau d’un bon fruit, l’équipe mandatée par l’archevêque. C’est dire que notre évêque, après discernement avec le personnel de l’évêché qui a cette tâche particulière- envoie en mission des personnes qui ont la formation et les atouts nécessaires –humainement et spirituellement- pour servir dans un domaine précis.  Une communauté chrétienne est desservie par un curé, premier responsable de celle-ci : ‘Le curé occupe dans la paroisse les trois fonctions qu’occupe l’évêque dans le diocèse : la fonction d’enseignement, la fonction de sanctification et la fonction de gouvernement. « Le curé […] rend présent dans une communauté déterminée du diocèse le service multiforme de l’évêque : maître, prêtre et pasteur. » (DPME, op. cit., p. 309, n° 212).’

Il peut y avoir, comme c’est le cas chez-nous –et c’est un plus– un (ou plusieurs) diacre permanent  (à titre bénévole, les diacres ayant en général un autre emploi en-dehors de la paroisse) qui a reçu le premier degré du sacrement de l’Ordre et nous fait bénéficier de sa compétence et son expérience pastorale, sans oublier son vécu d’époux et de père.  Celui-ci porte généralement un projet caritatif, comme le veut le sens profond de l’institution du diaconat : le service.

Dans l’équipe des mandatés s’ajoute la RSE (Répondante aux services à l’enfance qui s’occupe prioritairement de la catéchèse des 0-12 ans et de leur famille) / agente de pastorale (salariée -comme le curé- elle est, pour nous aider à mieux comprendre son rôle, comme un ‘vicaire’ laïque présente à temps plein dans le ‘tissu’ de la vie ecclésiale locale). Très présente ‘sur le terrain’, impliquée de facto dans tous les aspects du vécu et de l’orientation fondamentale de la communauté, elle joue un rôle primordial en cette Église du XXIe siècle. Et je trouve heureux que ce soit une femme. En effet, « homme et femme, il les créa.» L’Église institutionnelle étant déjà par trop masculine, la présence, la vision, la compétence et l’œuvre d’une femme dans l’équipe des mandatés assure la complémentarité nécessaire à un sain équilibre humain et pastoral. Pour moi, l’Esprit Saint a soufflé un vent de Pentecôte sur notre Église en suscitant ce rôle et ce poste. S’ajoute parfois, comme ici, un autre mandaté de l’évêque : le Président d’assemblée de Fabrique (nous en reparlerons). Je ne vais pas dans les détails de la description de tâches de chacun mais disons, en résumé, que les mandatés pastoraux sont les premiers porteurs de la vie paroissiale. Mais, Dieu soit loué, ceux-ci ne sont pas seuls dans la mission, comme nous le verrons dans les prochains articles.