Quel temps des Fêtes inoubliable. Qui aurait pu dire que la messe de la Sainte Famille, le 26 décembre serait ma dernière en présentiel avant maintenant (excluant les récentes messes à l’extérieur sur le perron, qui auront quand même rassemblé quelques dizaines de personnes)? Après mon congé de Noël, je devais revenir faire les messes du mercredi et du jeudi, et préparer les eucharisties du Nouvel An et du dimanche de l’Épiphanie (dimanche, 2 janvier). Ça ne s’est pas passé ainsi.
Le 27 j’ai commencé à me sentir malade : fièvre, mal de tête, toux, faiblesse… Test rapide le mardi… Positif à la Covid… Des heures à essayer de trouver un endroit pour aller passer un test PCR dans la région de Lanaudière pour confirmer la chose; pas possible, tout est plein pour plusieurs jours. Tant pis. Je le savais que c’était ça. Je ne fais jamais de fièvre, jamais. Et j’avais tous les symptômes. À cette période, les cas (connus) se comptaient par milliers chaque jour… Alors, par texto et téléphone, j’organise mon remplacement pour les dix jours suivants (c’était le délai recommandé à ce moment-là). Donc, je faisais mon deuil du Jourde l’An et de la Fête des Mages. Grande tristesse pour moi, vraiment. Le 30, si ma mémoire est bonne, j’apprends par les infos que les lieux de culte fermeront le 31, jusqu’à nouvel ordre. Mes aïeux! C’est un cauchemar! Ça ne fait que 16 mois que je suis arrivé dans cette paroisse, et c’est déjà la seconde fermeture.
Je reviens finalement au presbytère dans l’après-midi du 2 et m’isole ici. Je me sentais moins loin. C’est mardi , le 4 janvier que j’ai recommencé à diffuser la messe quotidienne de ma petite chapelle aménagée depuis l’an dernier à l’étage, à côté de mon logement. Même si je ne sais pas combien de personnes participent en direct, je sais que nous avons des dizaines de vues par jour, et cela me réconforte. Les bons commentaires reçus à l’occasion me donnent l’élan de continuer. Je sens bien que Dieu est à l’œuvre.
Enfin, aujourd’hui, nous réinvestissons les lieux de nos églises. Tout n’est pas gagné, mais la situation s’améliore. Il nous faudra continuer à être très prudents, bien entendu, et à respecter les normes obligatoires. C’est pour nous une grande souffrance de devoir discriminer envers nos frères et sœurs non-vaccinés. On n’y peut rien, c’est la loi. À ce sujet, je vous invite à lire la lettre des évêques qui traduit bien nos sentiments (sur notre Page Facebook ou le site de AÉCQ).
Je tiens à remercier (je l’ai fait sur Facebook, mais tous n’y ont pas accès) toutes les personnes qui ont contribué à faire du temps de l’Avent et de nos messes de Noël (nombreuses!) un moment très ressourçant et significatif, malgré les lourdes restrictions imposées, dont le passeport vaccinal à vérifier. Beaucoup de personnes –la plupart bénévoles- ont mis la main à la pâte pour que nous puissions vivre des rencontres sécuritaires, conviviales, vraiment belles –pour ne pas dire ‘magiques’ et dynamiques, dans nos deux églises magnifiquement décorées pour la période. Wow! Formidable succès spirituel! La joie a régné et on pouvait deviner les sourires et la satisfaction derrière les masques. La suite des choses? Nous essayons de reprendre progressivement les activités habituelles (dans la mesure où cela sera permis par la santé publique. Au moment d’écrire ces lignes, le 3 février, le télétravail est encore obligatoire –donc le presbytère fermé- et les réunions à plus de quatre personnes toujours non permises, à part les temps de célébration et de prière… Cela pourrait toutefois évoluer rapidement). Courage! La Paix du Seigneur soit avec vous!