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Je crois en la démarche du Synode. Ce ‘marcher ensemble’ qui nous est proposé fait sens pour moi et je m’y implique. Je vous invite à faire de même avec enthousiasme. On nous donne la parole, prenons-la, profitons-en. Il est clair que nous arrivons à un tournant de notre vie ecclésiale, et j’ajouterais ‘mondiale’. L’après-pandémie, qui commence progressivement, va nous permettre de constater les changements de paradigme socio-politiques et économiques qui s’opèrent présentement. Et au plan spirituel aussi il y a des impacts, bien entendu.

Comme vous, j’en ai vécu d’autres, des transformations. Dans la société québécoise, avec la révolution tranquille, les réformes du système d’éducation, qui ont amené de grands virages au plan de la catéchèse et de la préparation des sacrements d’initiation dans le réseau scolaire. N’oubliez pas que j’ai fait ma première des communions en 1964, dans l’ancien rituel. L’année suivante, tout est renouvelé. J’ai commencé mon implication, dans le vent de changements de Vatican II en tant que musicien et membre du comité de liturgie alors que j’avais tout juste 15 ans, en 1972. Vous comprenez que j’en ai vu des réformes, des restructurations, des nouvelles éditions et traductions de missel et de lectionnaire, de vêtements liturgiques, de répertoire musical, des colloques, des congrès, des synodes diocésains et vaticanais.. Vous vous rappelez sans doute des ‘messes à gogo’! Durant ma petite enfance, j’ai vu ma paroisse se vider des prêtres qui quittaient le ministère l’un après l’autre. Même chose au plan de l’animation pastorale dans mon école secondaire, le prêtre, la religieuse qui nous annoncent (aux trois jeunes fidèles…sur 3200 élèves…) leur nouveau statut du jour au lendemain. Choc.

Plus tard, jeune adulte, j’ai été marqué par mon premier stage en paroisse comme futur prêtre : le curé m’a donné la tâche d’annoncer aux parents –sans sa présence- que les sacrements seraient dorénavant préparés en paroisse plutôt qu’à l’école, et que cela signifiait leur participation à de nombreuses réunions en Église. Tsunami! J’en ai eu des insultes, au point de terminer les rencontres en larmes (en cachette). Dure mission pour un débutant dans l’métier… J’avais le ‘tout feu, tout flamme’ un peu ‘pétard mouillé’, par moments. Sans oublier la multiplication, en 1984-’85, des réunions diocésaines pour les stagiaires et tous les mandatés afin que nous comprenions bien ce qui était en train de se passer et soyons équipés pour transmettre l’information aux gens. Épuisant. Pendant ce temps, la société en général continue de changer en profondeur avec la révolution morale qui prend de l’ampleur. À ce moment, le taux de pratique religieuse catholique chute rapidement et le discours de l’institution n’est généralement plus reçu avec le même enthousiasme et la même crédibilité. Les vocations sacerdotales suivent la même courbe. Un des résultats tangibles : quand je suis entré au Grand Séminaire, on s’attendait à être au moins deux prêtres par paroisse (celle-ci étant constituée d’un seul lieu de culte; on dirait que personne n’avait vu venir les changements profonds). Voilà que nous serons plutôt un seul prêtre pour plusieurs paroisses ou, du moins, pour plusieurs lieux de culte… Surprise! Ce qui reste de tout ça, en ce début de ‘xième’ démarche de ‘tournant missionnaire’ de mon Église diocésaine et universelle : la foi au Dieu de Jésus Christ. L’adhésion à l’Évangile et le désir de partager largement ce trésor. Selon moi, l’avenir de l’Église repose plus que jamais sur un profond renouveau spirituel. On aura beau mettre en place toutes les structures qu’on veut, multiplier les réunions et les plans d’action, le premier pas à faire : s’en remettre au Seigneur dans la prière. Jésus a bien dit : ‘Tu es Pierre et sur cette pierre, JE bâtirai  mon Église.’ Ne l’oublions pas dans l’équation. (SUITE : mes intuitions profondes)