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Si vous avez besoin d’un plombier ou d’une chirurgienne, vous souhaitez, avec raison, que cette personne soit compétente et performante dans son métier. Il est conseillé de prendre des références sur la personne que nous voulons choisir pour accomplir des travaux chez-nous ou prendre soin de notre santé.

Le savoir-faire est grandement valorisé dans notre société d’efficacité et de rendement. Moi le premier, je souhaite toujours faire affaire avec des gens qui s’y connaissent dans leur domaine ; des gens qui visent l’excellence. Rien de plus décevant que d’engager des gens qui, au bout du compte, ne produisent pas les résultats attendus. Le savoir-faire est grandement appréciable et souhaitable.

Mais il arrive que nous oubliions que le savoir-être devrait s’avérer notre première préoccupation en tout temps et toutes circonstances. D’autant plus vrai pour un-e chrétien-ne. Selon l’esprit de l’Évangile, la première chose à valoriser chez l’être humain, c’est sa personne. Purement et simplement. La dignité de quelqu’un, selon l’enseignement de Jésus, ne repose pas d’abord sur ce qu’elle produit et sur son ‘utilité’, mais sur ce qu’elle est profondément : un enfant de Dieu, une créature unique, désirée, aimée. Quel que soit son statut social, son état de santé, etc.

Dans l’histoire humaine, on a vu de graves dérapages quand on a oublié ce fait, quand on a considéré la personne d’abord pour son utilité, souvent au service des plus nantis et puissants. Pensons à l’esclavagisme… En notre époque, de tels dérapages sont malheureusement possibles. On peut penser, par exemple,  à ceux qui voient les autres comme de potentiels objets sexuels plutôt que des partenaires égaux, dans la communion de l’amour véritable et fidèle. Ou ceux qui traitent leurs employés comme des ‘machines à profit’. Quand une personne se voit gravement diminuée dans ses capacités, en raison du grand âge, de la maladie ou d’un handicap, et moins capable de ‘profiter’ à la société –surtout quand elle ‘coûte cher’ à cette dernière- pourquoi  la garder en vie ? Voilà le raisonnement tordu et inhumain auquel certains arriveront rapidement si le ‘savoir-faire’ passe avant le ‘savoir-être’.

Nous devons, comme disciples-missionnaires de Jésus, prendre conscience des dérives sociétales possibles, des mouvements de masse –parfois aveugles et irréfléchis, émotifs et non fondés dans l’argumentation solide, et réagir, ne serait-ce qu’en questionnant nos propres prises de position en les vérifiant à la lumière de la Révélation biblique et de l’enseignement de l’Église. Ma mère me disait toujours : «Si tout le monde va se jeter dans le fleuve, vas-tu y aller aussi ?» Il est clair dans les documents du Concile Vatican II que la conscience personnelle demeure l’ultime facteur de décision dans nos vies, mais on précise bien que cette conscience doit être authentiquement éclairée, instruite, nourrie de l’Évangile pour pouvoir prendre une position conforme à la volonté de Dieu, plutôt que de toujours acquiescer aux vagues massives d’opinion souvent provoquées et entretenues par les grands médias de notre civilisation qui s’affirme comme ‘post-chrétienne’. Comme disait Jésus : «Nous sommes de ce monde, sans être ‘du’ monde.» Que l’Esprit Saint fasse grandir notre capacité de discernement.